Réputation numérique : Google me, i’m famous !
J’ai participé durant le mois de décembre au calendrier de l’avent des webmasters : le buzz de Noël. Le sujet que j’avais choisi de traiter portait sur la réputation numérique, je vous le livre et vous invite à consulter les autres sur le buzz de Noël.
Le cadenas Kriptonite (anti-vol que l’on peut ouvrir avec un simple crayon BIC), l’iPod nano d’Apple (dont la fragilité de l’écran a valu de reprendre la production de milliers de baladeurs) sont quelques uns des exemples qui montrent combien les internautes ont désormais assis un pouvoir important face aux marques.
Le web 2.0, bien plus que les technologies qu’il met en lumière, montre une seconde génération d’internautes qui ne se contente plus de lire ou de visionner mais publie et s’exprime. Les consommateurs sont devenus des conso-acteurs.
J’évoquais le pouvoir que cette masse (désormais non silencieuse) possède sur les marques, mais elle s’applique à un champ plus large que la simple relation marketing ou publicitaire. Aujourd’hui toute médiatisation est sujette à la publication d’un feedback. Dan rather, présentateur vedette de l’information sur CBS en a fait la douloureuse expérience lorsqu’il a du démissionner pour avoir basé un reportage sur un faux dossier dénoncé par des blogueurs.
La réputation numérique touche tout le monde
Ce qui est valable pour Dan Rather l’est également pour vous. Je ne parle pas ici de sa démission mais de l’impact que son erreur a produit sur sa réputation numérique. Dans le cas du présentateur journaliste, c’est l’effondrement de sa crédibilité qui a précipité sa sortie.
Chacun de nous véhicule une image, une réputation qui nous sert professionnellement dans nos relations avec des clients, des partenaires, des fournisseurs mais aussi avec votre futur employeur ou votre employeur actuel. La liberté de publication sur l’Internet fait qu’aujourd’hui n’importe laquelle de vos actions ou engagement est susceptible d’être visible sur le web (entreprise, association, présence dans les forums…). Chacun de nous a une réputation numérique.
Dans son article sur le sujet Aurélie Ponton cite l’Institut Québecois d’Ethique Appliquée qui publie l’information suivante : 60% des employeurs canadiens s’introduisent dans Facebook (outil de réseau social sur le web) pour voir ce leurs salariés disent ou montrent (vidéos, photos) sur le web. Même si le chiffre est surprenant, il ne s’agit là que d’une confirmation supplémentaire de l’importance de l’Internet dans le domaine des ressources humaines. Toute démarche de recrutement passe inévitablement aujourd’hui par la case “Internet”. Dans ce cadre, votre réputation numérique vous précède et brosse de vous un portrait beaucoup moins lissé qu’un simple curriculum vitae.
Ce que le web dit de vous
Votre réputation numérique réprésente votre image, basée sur les informations qu’un recruteur, un employeur ou un futur client pourra obtenir sur vous. Et il ne s’agit pas seulement de ce que vous pouvez dire mais également de ce que d’autres peuvent dire de vous.
La théorie du trou noir
Les moteurs de recherche n’aiment pas les vides et comme un trou noir dans l’espace, ils cherchent à combler ce vide en “attrapant” tous les éléments se trouvant à proximité. Cette attraction génère un accélérateur sur tout contenu pouvant combler un “blanc”. Si votre nom ne produit aucun résultat dans Google, vous pouvez être alors assuré que le premier contenu venu se trouvera présenté en première position. Et si ce contenu vous était défavorable ou véhiculait simplement une image trop “personnelle” de vous ?
Comment gérer sa réputation numérique
Il est donc primordial de défendre votre réputation numérique et pour cela, l’ensemble des techniques liées au “Search marketing” (SEM-SEO) peuvent s’appliquer.
Deux grands types d’actions sont à entreprendre : surveiller et agir. Surveiller consiste à placer des indicateurs pour suivre votre réputation numérique (Google Alerts est une solution simple et rapide mais tout autre système de veille sera utile). Agir vous obligera à publier sur le web au travers des réseaux sociaux, des forums, des blogs ou des eportfolios (voir l’article sur la réputation numérique appliquée aux hommes et femmes politiques).
En quoi la réputation numérique est-elle si importante ?
Peut être pensez-vous que la dimension “recrutement” ne vous concerne pas et que vous n’êtes pas en relation avec des clients ou prospects. Soit ! Mais il reste un élément qui éveillera tout de même votre attention. L’évolution de notre société de consommation place désormais la recommandation personnelle au sommet de l’échelle de la confiance (qui croyez-vous : un publicitaire ou un consommateur ayant déjà acheté le produit ?). Inexorablement, le web s’appuiera de plus en plus sur ces notions “d’influence marketing”, jusqu’aux moteurs de recherche qui réfléchissent aujourd’hui au “social search”.
Le social search induit un nouveau mode de classement des résultats de recherche dans un moteur comme Google selon les avis de ceux qui ont effectué cette recherche - Les consommateurs sont de plus en plus des conso-acteurs - Mais alors comment juger de la qualité d’une recommandation effectuée par un internaute ? Simplement en s’appuyant sur son degré de crédibilité et sa réputation numérique. Vous êtes quelqu’un de confiance sur le web ? Vous aurez de plus en plus de pouvoir !
L’économie numérique a besoin de confiance pour fonctionner (confiance dans les produits, le vendeur, le système de paiement) et cette confiance est basée sur la crédibilité d’une offre. Comment obtenir de la crédibilité ? En obtenant la recommandation de ceux dont l’image est positive, dont la réputation numérique est favorable.
Et vous ? avez-vous saisi votre nom dans Google ? Quelle est votre réputation numérique ?
Pour continuer sur Amomenti, les articles qui parlent de réputation numérique.
Catégorie : Stratégie, Référencement, Profil, Web 2.0, Réputation numérique |
4 février 2008 :: 20:07
La notion de réputation numérique implique également le principe d’authenticité. Jusqu’à tout récemment, on forgeait notre réputation en montrant seulement ce qu’on voulait qui soit vu.
Aujourd’hui, c’est impossible. De plus en plus, on voit ce que les gens sont réellement.
C’est la même choses pour les entreprises. D’où l’inefficacité grandissante des relations publiques et de la publicité traditionnelle.
Merci pour cet excellent billet!
7 mars 2008 :: 13:39
[…] Je crois avant tout que la formule de note2be n’était pas la mieux appropriée. Bien sûr, la réputation numérique est un enjeu majeur du web d’aujourd’hui et de demain mais on ne peut susciter l’adhésion dans séduction. N’aurait-il pas été préférable de permettre aux professeurs de s’inscrire eux-mêmes et de se soumettre aux notes plutôt que d’offrir leur réputation à la foule bigarrée et bien peu identifiée d’une place publique ? […]
10 avril 2008 :: 11:37
après vérification, j’ai (au moins) deux homonymes qui apparaissent dans leur spécialité respective …
Que suggérez-vous dans ce genre de cas ?
Merci pour vos informations en tout cas
S.L
10 avril 2008 :: 16:31
[…] Lisez également l’article “source” du sujet et qui résume l’importance de la réputation numérique : Google me I’m famous ! (en français) […]
10 avril 2008 :: 19:35
[…] Lisez également l’article “source” du sujet et qui résume l’importance de la réputation numérique : Google me I’m famous ! (en français) […]
14 avril 2008 :: 10:49
[…] N’oublions pas que la plupart des cabinets de recrutements utilisent Google ou même Facebook pour compléter nos profils. Deux blogguers parle réputation en ligne. L’un d’entre eux Stéphane Brossard dans sont article: Google me, I’m famous ! […]
8 septembre 2009 :: 15:40
[…] Les grands principes de la réputation numérique Les dangers d’une mauvaise réputation Le “branding ID” […]