N’ayez pas peur !
J’ai profité de l’été pour lire et relire “La vache pourpre” de Seth Godin (encore lui me direz-vous). J’en retiens de nombreuses évidences et du bon sens indéniable tout en remerciant l’auteur de me les avoir exprimé si simplement. Mais j’en retiens surtout que pour être remarquable (qu’il s’agisse d’une marque ou d’un produit), il ne faut pas avoir peur de l’échec. Les choix raisonnables sont les plus risqués puisqu’ils s’inscrivent dans une démarche que tout le monde connaît et dont beaucoup se méfient.
Il faut donc risquer et pour ce faire accepter l’éventualité de l’échec. J’ai passé l’âge d’avoir une admiration béate et inconditionnelle pour la culture américaine mais je leur reconnais cette valeur quasi-inconnue en France : “l’échec est un pas vers l’avant”. Merci à mon premier mentor professionnel (sa phrase préférée était : “tous les non te rapprochent d’un oui”), j’ai commencé à travailler dans cette culture et mon parcours s’est enrichi d’erreurs ou d’échecs. Le plus important est que j’ai su en tirer les leçons et que cela m’a permis d’avancer.
En France, l’échec est synonyme de faiblesse voire de honte, les entreprises, les institutions, les banques voient d’un mauvais oeil les accrocs d’un parcours professionnel. Tout cela concourre à une frilosité générale où la peur de l’échec gèle les idées, freine les innovations et stoppe les envies alors même que ce sont les seuls moteurs qui permettent les réussites.
Lancez le même produit de votre concurrent, ne prenez pas de risque et vous serez perdant à coup sûr. Regardez les marques qui ont réussi sur Interbrand et il vous sera très facile de comprendre ce que chacune d’elle à de remarquable sur son marché. Et vous qu’avez-vous de remarquable ?
Jean Paul II s’est ainsi exprimé avant de mourir : “n’ayez pas peur”. Si je doute que le pape s’adressait aux entreprises, son message n’en est pas moins porteur. N’ayons pas peur ! Avançons, risquons, partageons, le web est cet outil formidable qui a redonné à chacun la possibilité d’exister. Chaque jour de nouvelles idées émergent, éclatent, il reste tant de territoires à découvrir.
Un billet inhabituel mais j’avais envie…
Catégorie : Stratégie |
7 septembre 2006 :: 22:39
Ouah! Un billet qui fait du bien!
J’aime bien aussi quand Seth Godin dit comment la compétence et l’expérience peuvent nuire au progrès. Quand on sait trop quoi faire, on ne se demande plus comment on devrait faire et on risque de passer à côté de l’occasion de faire mieux.
8 septembre 2006 :: 0:01
Merci Simon,
et tout à fait d’accord, il faut savoir se remettre en question en permanence, la voie de l’excellence…
8 septembre 2006 :: 3:04
Tu devrais avoir envie de ce genre de billet plus souvent!
Pas que j’aime pas tes billets habituels mais bon…
Ã?a va dans la veine d’une truc très intéressant que je suis en train de lire et dont je parlerai bientôt…
12 janvier 2007 :: 10:41
Je n’en reviens pas d’avoir lu ce post. Serait-ce donc possible que deux personnes qui ne se connaissent pas aient tous deux associé Seth et Jean Paul ?????????
En lisant La Vache Pourpre, j’ai moi aussi pensé à JP.
Tout de suite …
Et ces deux “idées force” sont celles qui me motivent le plus depuis que je les ai découvertes
En 2006, pour les cadeaux de fin d’année de Noëln j’ai offert 50 exemplaire de la Vache Poupre à mes meilleurs clients.
J’ai par ailleurs acheté un tire bouchon argenté traditionnel, avec les deux bras en levier. habituellement on s’en sert pour imiter De Gaulle” Je vous ai compris” en levant les deux bras. Mais je m’en sers pour dire à mes équipes qui parfois pétochent sur des projets innovants que je leur apporte. J’imite à la perfection JPII “N’ayez pas peur” !
Maintenant que j’y pense, Jean Paul et le Pourpre, c’est presque dans le protocole, non ?
NB : J’en ai touché de La Vache sur mon blog : http://jitb.typepad.com/mon_weblog/2006/09/uen_vache_pourp.html#more