Marques, consommateurs et internautes…
Le derniers chiffres concernant le nombre d’internautes en France fait état de 30 millions de connectés dont la moitié en haut débit. Les jeunes consacrent plus de temps à l’Internet qu’à la télévision ; les consommateurs sont devenus des internautes, avertis et exprimant leurs opinions. Dans des marchés toujours plus complexes à décrypter, les marques doivent changer…
Les marques doivent faire face à une profonde mutation des marchés et des cibles auxquelles elles s’adressent. La communication et le marketing ne sont plus désormais les meilleures armes pour défendre une marque. Fini le temps de la communication spectacle où l’extravagance, les couleurs et le bruit suffisaient à faire émerger une marque.
les milliers de messages publicitaires que nous subissons chaque jour ont eu raison de notre capacité à écouter et à croire. Les discours formatés du marketing roi sont devenus fades et lisses, la révolte gronde contre les marques qui ne savent pas apporter à leur public autre chose que du vent.
les hard discounters, le commerce équitable, la baisse du pouvoir d’achat, l’émergence des produits indiens et chinois ont totalement dénaturé “le prix”. Les marques doivent donc désormais dégager des valeurs véritables pour continuer à exister sur leur marché et surtout face à leur consommateurs.
Les consommateurs sont devenus des internautes
Plus de la moitié de la population française est connectée à Internet et y consacre du temps, beaucoup de temps puisque l’Internet est devenu le 3ème média en dépassant la presse en temps consacré par les français. Mais au delà de cette évolution des médias, cela fait émerger de nouveaux comportements. Les technologies de communication sont totalement entrées dans les habitudes quotidiennes et avec elles le goût de l’échange : l’avènement des blogs en est une preuve flagrante.
Ce goût de l’échange entraîne celui de la contestation et les consommateurs sont désormais des individus qui s’expriment, parfois positivement, souvent avec un esprit critique. Les entreprises et les marques en font parfois la dure expérience (Ipod Nano d’Apple critiqué par les internautes, Nissan égratigné par le blog d’une ancienne employée, les exemples sont nombreux). Les consommateurs ont désormais un pouvoir supplémentaire à celui d’acheter, celui d’influencer d’autres individus.
Le permission marketing, une prise de conscience nécessaire
Les marques doivent donc réagir et chercher à retrouver la crédibilité que la communication et la publicité leur conféraient il y a 30 ans. C’est pourquoi, elles doivent dégager des valeurs véritables, reconnaissables, identifiables comme sincères par les consommateurs. c’est le cas de Nokia avec ses blogs en sortie des nouveaux produits, de la Fnac avec son anti-conformisme revendiqué, de Darty avec son image de service, de Leclerc avec sa politique de protection de l’environnement (qui a entraîné les autres dans son sillage).
La communication et le marketing doivent donc se ré-inventer autour de la permission. L’abondance et la surenchère de l’interruption marketing produit une croissance exponentielle des moyens nécessaires pour une rentabilité sans cesse plus difficile à atteindre. La permission permet d’instaurer avec ses prospects, ses clients et ses partenaires une zone de communication dite “de confiance”. A qui faites vous confiance : à une marque qui vous hurle dans l’oreille qu’elle est la plus belle ou à celle qui vous propose une offre adaptée à votre profil au moment où vous en avez besoin ?
Si la réponse est évidente, les habitudes marketing sont difficiles à changer et les marques ont simplement parfois peur de “changer”, accepter le dialogue sur le net notamment signifie accepter la critique. Ceux qui l’ont compris et qui cadre leur action en retire dès aujourd’hui les bénéfices qui feront d’eux les leaders de demain.
Catégorie : Permission marketing |